Radio Sart Tilman
Radio Basse Meuse
Radio FM 56
Radio Kawa
NRJ
Radio Liège
Radio Opéra
Radio Ciel - Ciel FM (Seraing)
Radio Bunny (Queue du Bois)
Radio Manhattan (Queue du Bois)
Radio Bois-de-Breux (Bois-de-Breux)
Radio Cacahuètes (Cheratte)
Autres radios
Radio Louvain-la-Neuve a inspiré la création de Radio Sart Tilman": raconte Étienne Baise, étudiant en chimie à l'époque, et membre de la première équipe à l'origine de Radio Sart Tilman. À l'initiative d'une poignée d'étudiants, le projet prend vie, dans une relative improvisation. Avec du matériel rudimentaire, un studio rapidement installé dans un local inoccupé du home, une petite équipe diffuse quelques heures de programmation quotidienne : "Cela a un peu commencé comme une blague. Un mini-émetteur, qui nous permettait juste de couvrir le home, une table de mixage, deux platines et quelques micros. Nous n'y connaissions pas grand-chose, mais l'envie était là" se remémore Marc Lacroix. Les autorités académiques n'interdisent pas l'activité, qui reste illicite, et ne s'en préoccupent pas davantage. Radio Sart Tilman, qui ne porte pas encore officiellement ce nom, est née.
Petit à petit, le projet fédère les enthousiasmes, l'équipe s'étoffe, le champ de diffusion s'élargit et la grille des programmes s'encombre rapidement d'émissions en tous genres, dans une belle cacophonie. Culture, musique, politique, interventions en langue étrangère : "Le home regroupait une population tellement hétéroclite, tellement cosmopolite que nous disposions d'un afflux permanent de sang neuf, d'idées nouvelles, de contenu." En plus de la population étudiante, l'antenne s'ouvre à toute une série d'associations, de groupes et mouvements qui y disposent d'un canal de diffusion. "Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était très varié" explique Patrick Biren, un des membres fondateurs. "La Radio Des Travailleurs Liégeois côtoyait l'émission". "Ça bouge dans les sous-bois, animée par un certain Jacky Morael, avant que Radio Passe-Muraille ne donne la parole au monde carcéral. Il arrivait même que certaines personnes piquent la clé du studio pour diffuser une émission pirate. Faire cela sur une radio elle-même hors-la-loi, avouez que c'est assez piquant !"
Si les années 80 voient la naissance et le développement des radios libres, leur existence demeure effectivement illégale. Aucun émetteur installé sur le sol belge ne peut diffuser autre chose que les programmes de la RTBF. La juridiction du moment reste assez floue et son interprétation laisse parfois à désirer. Le premier décret autorisant une libéralisation partielle des ondes et dessinant un premier cadre légal n'apparaît qu'en 1985. "Nous n'étions pas autorisés à émettre, mais nous n'étions pas non plus empêchés de le faire. Et nous profitions du soutien et de la complicité des autorités académiques pour continuer à diffuser nos programmes", poursuit Marc Lacroix. Université d'État, l'ULg est en quelque sorte maîtresse chez elle. Aucun représentant de l'ordre ne peut violer son enceinte sans en référer aux autorités académiques. Qu'il s'agisse de la police ou des brigades mobiles de la RTT, l'Université doit être prévenue, par avance, de leur arrivée. Un délai qui donne évidemment le temps de passer un petit coup de fil totalement désintéressé...
"Malgré tout, on ne se cachait pas vraiment. Il n'était pas difficile de nous trouver avec notre antenne de 20 mètres perchée sur le toit. Mais la radio avait ses supporters et tous les habitants du home la soutenaient." "Et s'il faut aller jusqu'à s'attrouper autour des brigades de la RTT pour les dissuader de fouiller le bâtiment, aucun problème." "Nous avons dû connaître deux ou trois descentes, et même si nous avons dû rapidement démonter le matériel, nous n'avons jamais été réellement inquiétés" se souvient Étienne Baise.
Année après année, la radio s'agrandit, noue des contacts privilégiés avec la Fédération des étudiants, qui la soutient financièrement : "À l'heure actuelle, monter une radio ne coûte presque plus rien mais il y a 30 ans, cela restait très prohibitif. L'achat d'un émetteur pouvait rapidement plomber un budget, sans parler de la console de mixage, des enregistreurs, des bandes magnétiques..."
Pendant près de cinq ans, RST gagne en notoriété, reçoit le soutien du directeur de la RTBF de l'époque, Robert Stéphane, mais doit rapidement faire face à différents problèmes. Structure bénévole et associative, la radio dépend quasiment exclusivement des budgets alloués par l'Université et la Fédération des étudiants. En outre, elle ne peut compter que sur la motivation de ses membres. "Le travail de l'ombre était important, pas toujours reconnu et usant à la longue. Au fur et à mesure, on s'implique davantage dans l'organisation interne, dans la gestion administrative et l'animation devient presque secondaire" précise Étienne Baise. Les étudiants des débuts terminent leurs études et quittent peu à peu le navire, la relève peine à suivre et, suite à de gros problèmes logistiques et financiers, l'année académique 1986-1987 sonne le glas de cette première tentative de radio universitaire liégeoise.
Radio Basse Meuse est née en 1979 et était une des premières radio libre liégeoise. Elle était lancée dans le milieu des disk-jockeys membres pour la plupart, à l’époque, de l’UPDJ. L’instigateur était André Jehin, l’ancien secrétaire général de l’UPDJ et premier président de la radio. Il était le président jusqu’à la reprise par La Meuse avec laquelle la radio avait déjà des relations. A cette époque Radio Basse Meuse était situé près de l’ancienne poste Quai sur Meuse et travaillait avec André Marechal.
Les émissions de Radio Basse Meuse rencontrèrent pas mal de succès. La station était aussi une pépinière de talents. Elle donna ainsi leur chance à Frédérique Ries qui a débuté d'abord comme secrétaire, Pierre Bail, Gabrielle Davroy, Michel Vincent, Bernard Dobbeleer et d'autres.
La structure se professionnalise rapidement et déploie une vraie grille des programmes avec, grande nouveauté, des billets d'information diffusés à heures fixes. « En plus des journaux, nous animions également des émissions qui abordaient des thèmes de sociétés ou politique, des informations qui nous semblaient négligées ou mal traitées par la RTBF. » Marc Vanesse, journaliste et chargé de cours à l'ULg, était un des membres fondateurs de Radio Basse Meuse, dont les débuts furent pour le moins mouvementés : « Nous émettions dans l'illégalité la plus complète puisque nous ne disposions pas encore d'agréation. Il fallait se méfier des patrouilles de la RTT qui sillonnaient la ville à la recherche de notre émetteur. »
Actuel directeur de l'information radio à la RTBF, Dominique d'Olne est, lui aussi passé par la case Basse Meuse : « Cette station a été une véritable fourmilière. Presque toutes les personnes que j'ai croisées là-bas sont devenues journalistes ou animateurs. Nous avions une réelle envie de faire de l'info, d'aller sur le terrain, de relayer des messages que la RTBF de l'époque négligeait. On n'avait pas vraiment de modèle et à cet égard, les radios libres ont été une formidable opportunité d'expérimentations et d'innovations. On cherchait un nouveau ton, un vocabulaire adéquat. On mêlait souvent inconscience et insouciance. » La radio développe son approche de proximité en allant fréquemment sur le terrain et en offrant l'opportunité aux citoyens de s'exprimer librement. Apparaissent ainsi les premières émissions gays et lesbiennes, du temps d'antenne dédié aux communications avec le monde carcéral (radio passe-muraille) ainsi qu'une soirée et une nuit consacrée exclusivement aux élections américaines de 1984, une première à l'époque.
Radio Basse Meuse fut aussi la première radio de la cité ardente à émettre 24h sur 24 avec des animateurs et à diffuser de l'information en collaboration avec le journal La Meuse. Elle confia sa régie à IPB, la régie publicitaire d' RTL qui vendait des espaces publicitaires sur les plus importantes radios des années 80: Radio Contact et Radio SIS à Bruxelles, Radio Métropole à Charleroi, etc.
En février 1982 elle défraya la chronique en étant attaquée en justice par la RTBF pour la diffusion de messages publicitaires diffusés en contravention de l'arrêté royal de 1981 qui interdisait la publicité sur les ondes. Les 6 administrateurs de RBM furent condamnés en appel à payer symboliquement 38,67€ (1560 FB) - en première instance ils avaient étés condamnés à payer 1264€ (51.000 FB) - par contre l'astreinte de 2478,93€ (100.000 FB) fut maintenue, ainsi que la confiscation du matériel d'émission. Entre les deux jugements Radio Basse Meuse avait bravé la loi en poursuivant la diffusion de publicité, seule manière pour elle de survivre. Suite à la décision d'appel, les administrateurs et fondateurs de la radio partirent fonder FM56 sur 103,70 MHz. Radio Basse Meuse fut reprise par le groupe Rossel, l'éditeur de La Meuse, sous le nom d' FM La Meuse. Elle suivit l'évolution des radios du groupe Rossel en passant sous le label RFM et puis en 1991 Bel RTL.
source: archivesradios.be, culture.ulg.ac.be
FM56 était sans-doute la référence de Liège. La radio était créée suite à la scission de Radio Basse Meuse qui est devenue FM La Meuse (103,60 MHz). La radio était installée Rue du Pot d'Or 60 à l'étage du magasin Amplitude 2000. Le secrétariat était situé au premier. La salle de rédaction et le studio se trouvait un étage plus haut. On pouvait atteindre la radio par téléphone au numéro (041) 23 76 56.
Les antennes étaient d'abord installées sur un bâtiment au coin du Boulevard de la Sauvenière et Boulevard Pont d'Avroy. Comme Liège est dans une vallée, le signal ne sortait de la ville.
FM56 était aussi une des premières radios qui diffusait en stéréo. Le nom de la station était basé sur la fréquence utilisée au départ. Sur la bande FM la fréquence 103,80 MHz est synonyme pour canal 56.
Dans l'équipe il y avait Moly, Jean-Claude K, Pierre Bail, Frédérique Rise, Serge Pirotte, Christine Simon, Jacques Much et Jean-Luc Bonhomme. Un des grands moments de la radio a été la participation aux fêtes d'Outre Meuse. FM56 faisait des émissions live à partir d'une terrasse en Roture.
FM Matin avec Christine Simon et Serge Pirotte le mercredi 26 janvier 1983.
À Liège, Radio 21 occupait à cette époque la fréquence 102,40 MHz.
Quand Radio 21 a dû s'installer sur la fréquence 95,60 MHz, FM56 n'a pas hésité d'occuper cette fréquence qui restait libre. Avec des antennes montées sur la Citadelle, les auditeurs pouvaient tout à coup écouter la radio non seulement dans toute la province de Liège, mais aussi dans une grande partie de la province de Limbourg Belge et le Limbourg Hollandais.
La radio implémentait en 1987 la programmation horizontale par tranches de trois heures.
06:00 - 09:00: FM Matin avec Alain Pirard.
09:00 - 12:00: Béatrice Husquinet.
12:00 - 15:00: Serge Pirotte (ou Dominique Beuken)
15:00 - 18:00: Teenager avec Pierre Bail, sauf Mercredi: Belga Life entre 15:00 et 16:00)
18:00 - 21:00: Guy Henkinet (ou Dominique Beuken)
Marc Matagne et Dominique Beuken, des animateurs de la radio grand'terre RFM prenaient en charge la programmation du weekend.
Alain Pirard (à droite)
En 1986 FM56 et une vingtaine d'autre radios collaboraient avec la régie publicitaire Leader FM. Quelques mois plus tard, la radio devenait Radio SIS (Station Indépendante Satellite). Entre les émissions locales, il y avait des programmes communs qui passaient sur toutes les stations SIS. Les émissions étaient enregistrées sur cassette vidéo. Il y avait Stéphanie (10:00-12:00), Myriam Garfunkel (13:00 - 15:00) et Fabienne Vande Meersche (?).
Sur Radio SIS il passait un format très réduit qui ne pouvait plus motiver les auditeurs fidèles. Radio SIS a fermé ses comptes en 1988. Le 8 mai 1989 la société française Pro Public rachète entre autre la fréquence de Liège pour déployer le programme de Radio Nostalgie en Belgique.
Les quelques animateurs qui restaient, sont partis vers d'autres radios. Alain Pirard a continué à faire des émissions matinales sur Radio Ciel (Ciel FM) à Seraing. Béatrice Husquinet s'est réorientée sur Radio 21. Quelques mois plus tard, Pierre Bail a fait des émissions sur NRJ et Bel RTL. Dominique Beuken a dit adieu a son émission funk et s'est lancé dans le commercial chez Régie Media Belge.
Un an plus tard, Pro Public jette l'éponge et la fréquence Liègoise est rachetée par le groupe NRJ afin d'y installer Chérie FM.
Ecoutez quelques morceaux audio pendant la période SIS - mardi 30 juin 1987.
Jingle SIS: une longeur d'onde d'avance.
Alain Pirard: Alain prend sa valise + publicité Bijouterie Langohr. (voix Béatrice Husquinet et Pierre Bail)
Alain Pirard: Alain Pirard en direct sur SIS depuis Ibiza.
Beatrice Husquinet: jingle publicité + introduction de Léopold Nord & Vous + Beatrice annonce le disque de la semaine: "C'est l'amour".
Dominique Beuken présentation
Pierre Bail: Coucou les petits loups + Dominique, le cuistot + introduction "Teenager" + Dominique entre en short / Bermuda anglaise + Dominique utilise le jingle instrumental de Pierre Bail + Le short sans bottes + Jingle Dominique Beuken.
Tremblement de terre du 8 novembre 1983 à 00:49
Si certaines radios ont lancé des informations fantaisistes et non contrôlées, d'autres se sont montrées efficaces et responsables. Sur certaines fréquences, on annonce l’apocalypse, ou presque : missile, bombe atomique ; au téléphone et sur antennes les bruits les plus insensés et les plus dépourvus de fondement courent et s’amplifient. Dans les studios de FM56, c’est une nuit comme les autres. Soudain tout tremble et c’est le noir. Les émissions s’interrompent. Quelqu’un décide de téléphoner à l’observatoire d’Uccle / Ukkel. C’est de là que viendra la réponse : tremblement de terre. Cette information, émanant d’une source sûre est immédiatement passée sur antenne, 10 minutes à peine après la première secousse. Pendant les heures qui vont suivre FM56 va mettre tout en œuvre pour rassurer ses auditeurs. Les conseils d’usage alterneront avec des appels au calme. Les 2 lignes téléphoniques de la station sont inondées par des appels paniqués ; là aussi, la démarche sera la même : dédramatiser. Spontanément, un médecin et un géologue viendront en studio, l’un pour donner les conseils de premiers secours, l’autre pour expliquer le pourquoi et le comment du séisme. La gendarmerie et la police appelleront également, mais à FM56, on regrette que la collaboration avec les autorités n’ait pas été plus intensive. « C’est peut-être dû à un manque de confiance à l’égard des radios locales. Il est un fait certain, et les événements de cette nuit sont là pour le prouver, que sévissent sur les ondes des petits rigolos pour qui une radio, c’est un jouet et qui sont totalement inconscients de la portée et des conséquences de leurs actes. Or, informer exige du doigté, de la déontologie. » Certains ont choisi la solution de facilité. Il serait dommage de mettre tout le monde dans le même sac, les écervelés et les autres qui, par leur présence rassurante, ont calmé le vent de panique.
source: Koninklijke Sterrenwacht Ukkel
(*) ATHUS 106.1 - BRUXELLES 104.0 - CHARLEROI 102.2 - HUY 105.9 - LA LOUVIERE 105.1 - LIEGE 103.6 - MONS 107.4 - MOUSCRON 106.8 - NAMUR 104.7 - TOURNAI 107.6 - VERVIERS 100.7 - WATERLOO 103.8 AALST 103.6 - AARSCHOT 104.9 - ANTWERPEN 103.9 - BRUGGE 104.3 - BRUSSEL 106.5 - DEINZE 105.1 - GENT 107.7 - KORTRIJK 107.0 - MEETJESLAND 105.9 - MIDDEN-LIMBURG 105.0 - OOSTENDE 106.7 - BOOM 106.9 - TURNHOUT 107.5 - TONGEREN ZUID-LIMBURG 104.0 - ZUID-OOST VLAANDEREN 106.7 )
Radio Kawa était la radio dynamique pour publique jeune. Le fondateur était Christian "Kawa" Lecrompe ensemble avec Philippe Defays et Guy Henkinet. Son frère aîné Dominique suivait un cursus d'ingénieur et avait bricolé un émetteur HF. Tout est parti de là. En 1980 Radio Kawa émettait depuis Chênée-Thiers avec une puissance de 5 à 10 W.
Un grand nombre des animateurs venait du milieu des disk jockeys de la région. A cette époque Guy Henkinet enregistrait ses émissions dans son garage. Puis la radio a déménagé vers la Rue de Tilff à Angleur. En 1981 la radio a pu disposer d'un émetteur de 80 Watt et la radio s'est installée à Beyne-Heusay, Rue de Romsée avec une hauteur de mât d'environ 12 m plus la hauteur de la maison. Il y avait trois dipoles dans le mât. Le résultat était qu'on pouvait même capter la radio dans le centre de Maastricht. Les émissions de Radio Kawa peu après les agents des communications ont obligé de réduire la puissance à 50 Watt.
L'émetteur a été saisi deux fois par la gendarmerie. Pour redémarrer, il fallait de l'argent, d'où l'idée de faire des soirées Radio Kawa. Les premières soirées organisées en 1981 et 1982 étaient totalement démentes. Il y avait un monde fou et une ambiance de dingue. Les soirées organisées avec beaucoup de bonnes volontés et pas toujours autant de professionnalisme, provoquent des files d'attentes et des embouteillages dans les quartiers. En plus tous les gens présents recevaient Radio Kawa à des endroits lointains. L'organisation a même servi de l'eau faute d'autres boissons épuisées' lors d'une de ces soirées à Embourg.
Comme la bande FM était quasiment vide, les émissions étaient entendues parfois jusqu'au Luxembourg. La station a par la suite déménagé à Cointe en 1984 dans de chouettes locaux. Malheureusement la portée géographique s'était restreinte. Pendant un moment, la radio était installé dans une caravane installée dans une prairie au lieu dit Ferme de Sainte Anne. C'est l'endroit le plus ėlevé de la cuvette de Liège. Guy Henkinet était obsédé par la dispersion du signal, vu la faible puissance de l'émetteur. L''antenne était adossée à une grande croix celtique visible de partout. Un énorme taureau blanc paissait dans le pré. Il venait quelquefois se frotter contre la caravane; les disques sautaient sur les platines... Il était souvent agressif, il fallait se dépêcher pour passer entre les barbelés et rejoindre le studio.
Coté matos, la table de mixage était une TASCAM Model 10. Les curseurs avaient été trafiqués pour intégrer des micro-switch responsables du démarrage des trois platines Technics SL1200 et des decks à cassette pour les pubs et les jingles.
Guy Mpougnac, Donatienne, Bruno Granata, Eddy Petré, Michel Dufrasne étaient quelques animateurs de la radio. Philippe Defays a écrit les statuts avec son nouveau président Philippe Hubin. Pour être reconnue, l'association sans but lucratif Radio Kawa International a été créée le 14 avril 1983 à Grivegnée sous le numéro d'entreprise 424.272.258.
Les auditeurs pouvaient écouter des hits pendant la journée. Des genres comme du New Wave, du reggae et du rock étaient réservés pour les émissions de la soirée.
Suite à un accord avec le journal "La Wallonie", Radio Kawa est devenue Radio Liège. Côté animateurs, seulement Serge Bailly a poursuivi des activités en radio. Tous les autres ont disparu des ondes comme Alain Cornet, Michel Dufrasne, Bruno Granata, Stéphane Collard, Nicola Dor, etc
Ecoutez quelques jingles de Radio Kawa. Le sample "kawa" vient de la chanson "Boogie woogie dancing shoes" (1979) de Claudja Barry au moment qu'elle chante "Saturday night is my night of power". Cette phrase est ajoutée à la fin.
La première station NRJ fut créée par la famille Georges à Liège en 1988. Cette famille liégeoise, fan de la station française, obtient l’autorisation de retransmettre le programme français sur sa fréquence. Pierre Bail prend l’antenne tous les jours de 6:00 à 19:00. L’aventure durera quelques années jusqu’en 1991 avec succès, mais un problème de fréquence eut raison de la station liégeoise. Cette fréquence n’a d’ailleurs pas pu être récupérée par le groupe NRJ France au moment du lancement de Chérie FM en Belgique en septembre 1990. Pierre Bail animera pendant un moment sur NRJ Bruxelles et était le premier animateur belge sur le réseau..
Radio Liège était d'abord installé au-dessus du Quick en Vinave d'Ile. Le lien avec la presse était d'abbord le groupe Libre Belgique. Ce n'est qu'après leur retrait que l'assemblée générale de la radio a négocié le rachat avec La Wallonie. Des studios de haut gamme ont été aménagés avec l'engagement de plusieurs animateurs comme professionnels. L'esprit frondeur des débuts avait disparu, certains piliers étaient partis, dont Guy Henkinet passé à FM56.
Puis la radio était hébergée dans les bureaux du journal La Wallonie. Radio Liège est devenu Fun Radio en 1990.
Le groupe Loop The Loop (titres comme "Passer la rivière" et "Sous la griffe de l'animal" ont chanté les jingles.
jingles Radio Liège
De même l'Opéra Royal de Wallonie avait sa radio dans les années 80. Radio Opéra (101,00 MHz) émettait depuis... l'opéra situé près de la Place St.-Lambert. La programmation consistait uniquement en de la musique classique. Deux dipôles étaient installés sur le toit du bâtiment. On pouvait seulement capter la radio dans un rayon d'un à deux kilomètres.
Radio Ciel Seraing est née en 1980. La radio était d'abord installée Place des Verriers et a très vite déménagée dans la Tour d'Europe à Seraing au 24ème étage.
Le format musical est adulte, c.a.d. un mélange entre hitparade et oldies. Elle était assez proche de Guy Mathot du PS. Michèle Lempereur, la femme de Guy Mathot, dirigeait la radio.
Radio Ciel Seraing était a l'origine une radio locale bénévole et s'est professionalisé à partir de 1988. Elle est devenue en l'espace de deux ans la radio régionale incontournable de Province de Liège.
En juillet 1990 Radio FHS (Fréquence Hôtellerie Spa) 107,90 MHz devient Radio Ciel Spa.
Ecoutez deux jingles
La radio restera jusqu'en 1991 confinée dans son pré carré liègeois. Elle s'est constituée en réseau et est devenue une PME employant près de quarante collaborateurs temps-plein et diffusant son programme sur 27 fréquences en Communauté française.
Radio Ciel est relancée en 1999 au lendemain d'une faillite. Ecoutez des émotions sur antenne :
En 2001 la radio est devenu Ciel FM. Ciel FM a pris possession de fréquences disponibles à Bruxelles (97,80 MHz), Namur (87,60 MHz), Charleroi (101,90 MHz), Mons (89,90 MHz) et La Louvière (90,10 MHz). Une occupation qui aura permis à la radio de grandir, mais sans encore pouvoir s'assurer une couverture communautaire.
Le 14 janvier 2004, Ciel FM propose la première libre antenne gay en Wallonie. G-Live était une émission sans censures pour combattre les à-prioris et enlever les étiquettes. L'émission se passait tous les mercredis entre 21:00 et 23:00. C'était présenté par Mikhael et Maman. Pendant les autres jours de la semaine entre 21:00 et 23:00, il y avait G-News.
Ciel FM pouvait enfin espérer concrétiser ses ambitions grâce, notamment, à son association avec le groupe de presse IPM, éditeur de La Libre et la DH. IPM était en effet entré dans le capital de la radio en 2005 à concurrence de 50%. IPM était le seul groupe de presse francophone belge à ne pas disposer d'un réseau radio.
Ciel FM tournait autour de trois piliers: l'info, le sport et la musique. Le 22 mai 2007 la radio a déménagé de Seraing pour rejoindre les bâtiments d'IPM. La radio a disparu de la FM avant de gagner le réseau urbain U2. La radio a obtenu enfin en octobre 2008 l'autorisation d'utiliser l'U2.
Le 2 février 2009, Panach FM émet depuis l'ancien studio de Ciel FM. La radio a racheté le matériel de studio.
En janvier 2010, le groupe IPM a annoncé que la station serait lancée le 24 février sous le nom de Twizz Radio. Sur cette nouvelle station il y avait de l’info en permanence, mais aussi de la musique pop rock. Au niveau du capital, le groupe IPM conservait une participation majoritaire de 60 % tandis que le groupe de télécoms Tecteo (Groupe qui chapeaute VOO et BeTV notamment) prenait une participation de 40 % ce qui équivaut à un apport de 2 millions d’euros
En septembre 2013, le CSA a autorisé Twizz Radio à changer de nom pour DH Radio et dont le changement de nom a été effectif le 20 janvier 2014 à 6:00.
Radio Bunny était gérée par le sympathique Eddy Rocourt, DJ très populaire à l'époque (Discothèque Spéciale). Une particularité de Radio Bunny était en autre qu'elle possédait un vrai habillage sonore. En effet Warner Bros avait produit à l'époque un long métrage dans lequel le célèbre lapin faisait de la radio. Une autre particularité était l'âge moyen des animateurs. Ceux-ci étaient en général plus âgés, plus adultes et diffusaient de ce fait une programmation plus oldies.
Ce sont les animateurs qui ont financé la station. Les animateurs venaient faire de la radio avec leurs 45 tours et leurs albums.
Radio Manhattan était installé sur une colline opposée à Radio Bunny. C'était la station de Luc Hermal, un prof de gym et DJ. Une des animatrices était Cathy Massart (actuellement La Première). La radio programmait de la musique pour les jeunes. La prononciation du nom de la radio était en français, pas comme on prononce le fameux quartier de New York en anglais.
Quatre étudiants ont creé Radio Bois-de-Breux. Dominique Kools (17 ans), Tony Disciascio (17 ans), Serge Disciascio (16 ans) et Luc Hoven (17 ans) avaient acquis du materiel pour 70.000 BEF (1.750 Euro). Ils avaient acheté un émetteur de 58 Watt, une table de mixage, deux platines, deux enregistreurs à bande et un micro. Le studio était installé dans la cave à l'adresse Rue de la Chaudronnerie 22. L'antenne était monté à six mètres au-dessus d'une maison. Tour à tour, ils étaient animateur, technicien ou standardiste.
Radio Bois-de-Breux est devenu Radio Contact.
Radio Cacahuètes était une des premières radio libre à Liège. La radio voit le jour à Wandre en février 1979. Selon le président, c'était la toute première radio diffusant des programmes. Au debut, ce sont d'anciens cibistes, un pensionné et un chômeur qui s'ennuyaient et décidèrent avec un émetteur de 5 Watt "de se créer un hobby".
En 1983, la radio s'est installé dans la Rue Heyée 3 à Wandre. Avec un émetteur de 100 Watt, on pouvait atteindre Maastricht. La radio avait plus de 30 membres effectifs et actifs. Elle avait 2200 membres adhérents. Radio Cacahuètes semble faire bonne école puisque certains l'ont quitté pour créer Radio Echo, Radio Amitié, Radio 2000 et Radio Venus.
Il y avait des émissions tous les jours de 9:00 à 0:00. Dans la programmation, il y avait beaucoup de musique populaire de tous genres, sauf le hard-rock et le punk. "Pas de musique sauvage qui rend les jeunes agressifs, rien que de la bonne musique, celle qui plait au plus grand nombre". Il y avait aussi des jeux à l'antenne comme le pendu, les charades et la cacahuète navale (des cacahuètes flottent sur une grille et le jeu consiste à les couler). En plus il y avait aussi des émissions pour enfants, pour les trois fois vingt ans, des émissions en wallon, en italien et des informations locaux.
Selon le président, en 1983, c'était la quatrième radio de Liège, car elle recevait 200 à 300 appels par jour et il y avait un public pendant les bals et soirées spaghetti organisé par la radio.
Il n'y avait pas de publicité sur la radio. L'argent provenait des investissements personnels, des cartes de mebres, des cotisations, la vente des autocollants, l'organisations des bals, etc...
Note : durant la periode 1981-1982, on pouvait voir l'antenne de Radio Cacahuètes à côté d'un petit terrain de foot à Cheratte juste à côté de l'E40 avant la pente vers Barchon. Quelqu'un avait peint en blanc RADIO CACAHUETES sur la balustrade du terrain de foot. ça se voyait bien depuis l'autoroute. Comme la pente vers Barchon est importante, on perdait le signal de réception après 500 m.
source: www.archivesradios.be
Radio Outre Meuse - 106,00 MHz - Liège.
Radio Tchantché (mi '80) - Liège.
Radio Rouby 102,70 MHz - Vottem.
Radio Chouchou (une radio avec des dédicases non-stop avec Johnny Clash) - Ans
Radio Casanostra
Radio Redvance (Cheratte Haut)
Radio Venus (Oupeye - 103,90 MHz)
Si vous avez plus d'info sur ces radio' où d'autres radios, écrivez-nous : info@vrijeradio.be
100,10 MHz - 300w/19m NRJ (ex wlbq)
100,90 MHz - 100W/76m Radio Contact (ex Radio Bois de Breux)
101,80 MHz - 95w/79m Fun radio (ex-Radio Liege)
102,20 MHz - 125w/65m Radio Ciel
103,60 MHz - 300w/52m Chérie fm (ex FM 56)
104,50 MHz - 300w/34m Bel RTL (ex-FM la Meuse)
105,00 MHz - 17w/85m Radio Liege radio
105,10 MHz - 36w/40m Radio Atlantis
105,40 MHz - 100w/18m Radio Angelica (ex-Radio Grace Hollogne)
105,70 MHz - 100w/21m Radio Nostalgie (ex-Radio Hesbaye Libre)
106,10 MHz - 95w/37m Radio Chic fm (ex Radio Belle Fleur) / Radio Média Flémalle
106,20 MHz - 30w/76m Radio Ourthe Amblève
106,70 MHz - 57w/49m Top FM (ex-Skyrock, ex-Manhattan)
106,90 MHz - 50w/34m Radio Contact (ex-Pacific FM) Esneux
107,00 MHz - 50w/54m Radio Rouby Inter / Radio Charlemangnerie
107,10 MHz - 80w/40m Radio Hexagone
107,40 MHz - 22w/75m Radio Equinoxe
107,80 MHz - 9w/90m Radio Ougrée Centre
107,90 MHz - 10w/15m Radio Cristal
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